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Syndrome prémenstruel (SPM): l’éclairage d’une micronutritionniste sur les déséquilibres hormonaux

  • Photo du rédacteur: Caroline Deherve
    Caroline Deherve
  • 4 juil.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 oct.

Fatigue, irritabilité, douleurs, pulsions sucrées ou seins tendus... Le syndrome prémenstruel (SPM) est souvent banalisé, voire considéré comme inévitable. Pourtant, ces symptômes ne sont pas normaux. Ils traduisent un déséquilibre hormonal, le plus souvent réversible.

Pour le corriger, il faut identifier la cause exacte. C’est tout l'objectif de mon approche en tant que micronutritionniste, qui tient compte de ton terrain, ton alimentation, ton hygiène de vie et ton équilibre hormonal global.

Micronutritionniste et SPM

Le SPM, c’est quoi exactement ?

Le SPM regroupe un ensemble de symptômes qui surviennent avant les règles :

  • tensions mammaires,

  • sautes d’humeur, fatigue, anxiété,

  • troubles digestifs, maux de tête,

  • compulsions alimentaires,

  • douleurs pelviennes ou gonflements...

Ces manifestations sont le reflet d’un déséquilibre hormonal, entre œstrogènes et progestérone.

Mais attention : les mécanismes sont multiples. Et c’est là que tout change.


Comprendre la cause pour mieux cibler

On distingue deux grands profils dans les troubles hormonaux responsables du SPM :

1. Hyperœstrogénie vraie → le corps produit trop d’œstrogènes

2. Hyperœstrogénie relative → déséquilibre entre œstrogènes et progestérone

Les symptômes peuvent se ressembler, mais les mécanismes et les solutions sont différents. Identifier la cause est donc la clé d’une prise en charge efficace — souvent accompagnée par une micronutritionniste ou un professionnel formé en physiologie hormonale féminine.


Hyperœstrogénie vraie : trop d’œstrogènes produits


Dans ce cas, le corps fabrique trop d’œstrogènes, souvent sous l’influence d’une enzyme appelée aromatase, dont l’activité peut être stimulée par différents facteurs.Identifier le mécanisme en jeu est essentiel pour agir efficacement — car les causes peuvent être multiples et propres à chaque personne.


Pourquoi ce surplus ? L’aromatase peut être suractivée par certaines habitudes alimentaires, une inflammation chronique, un stress prolongé, des déséquilibres métaboliques ou encore des expositions environnementales spécifiques. Certaines périodes de vie, comme la périménopause, peuvent aussi accentuer ce phénomène.


L’approche en consultation ? L’objectif est de comprendre ce qui stimule cette enzyme dans votre cas précis, puis de rééquilibrer les grands axes impliqués :

  • alimentation,

  • gestion du stress,

  • équilibre métabolique et hormonal,

  • soutien ciblé en micronutriments si nécessaire.


Chaque stratégie est adaptée à votre profil et à vos besoins pour rétablir une production hormonale harmonieuse et durable.


Hyperœstrogénie relative : déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone


Dans ce cas, les œstrogènes ne sont pas trop élevés mais c'est cet équilibre qui est perdu.

Cela peut venir de plusieurs mécanismes :


Pas assez de progestérone

Même avec des œstrogènes dans les normes, une progestérone basse crée un déséquilibre hormonal. Cela peut être lié à :

  • une ovulation de mauvaise qualité,

  • un corps jaune qui sécrète peu de progestérone,

  • un stress prolongé qui "vole" la progestérone au profit du cortisol,

  • des troubles de la thyroïde ou du SOPK,

  • des carences en micronutriments spécifiques


Mauvaise élimination des œstrogènes

Les œstrogènes sont bien produits mais mal éliminés. Résultat : ils restent trop longtemps actifs, deux mécanismes :


a) Détox hépatique ralentie

Le foie transforme les œstrogènes pour les éliminer. Un foie surchargé ou carencé laisse passer des œstrogènes réactifs.


b) Dysbiose intestinale

Le microbiote intestinal joue un rôle majeur via une enzyme (β-glucuronidase). S’il est déséquilibré, les œstrogènes sont réabsorbés au lieu d’être évacués.

C'est souvent le cas chez les personnes souffrant de troubles digestifs, ballonnements, constipation : un signal qu’il faut traiter le terrain digestif pour corriger le SPM.


Inflammation chronique

Une inflammation chronique peut modifier la sensibilité des récepteurs aux œstrogènes, amplifiant leur action même lorsque leur taux sanguin reste normal. Ce déséquilibre peut alors entraîner de nombreux symptômes hormonaux, parfois sans qu’un “excès” d’œstrogènes soit réellement mesuré.


D’où vient cette inflammation ? Elle peut avoir plusieurs origines : un stress prolongé, une alimentation déséquilibrée, une altération du microbiote intestinal, ou encore des perturbations métaboliques comme la résistance à l’insuline. Ces facteurs interagissent souvent entre eux, d’où l’importance d’une vision globale pour en identifier la source principale.


Mon approche : En consultation, j’évalue ce terrain inflammatoire à l’aide d’un bilan clinique approfondi et, si nécessaire, d’analyses fonctionnelles ciblées. Cela permet de proposer un accompagnement personnalisé visant à apaiser l’inflammation, soutenir la régulation hormonale et restaurer l’équilibre global.


Perturbateurs endocriniens

Ce sont des molécules qui miment l’action des œstrogènes en se fixant sur leurs récepteurs.

Quel est le mécanisme d'un perturbateurs endocriniens ? Imagine une fausse clé qui ouvre la porte des œstrogènes — sans en être un. Cela déclenche une hyperstimulation œstrogénique, même avec des taux normaux. Et ils sont partout..


Ces mécanismes sont aussi exacerbés dans un contexte d'endométriose, où la sensibilité aux œstrogènes est déjà augmentée.


Et l’huile d’onagre ou de bourrache dans tout ça ? Oui, mais..

Ces huiles végétales sont souvent conseillées en SPM, car elles modulent l’inflammation et soutiennent la sensibilité hormonale.

Elles sont efficaces surtout en cas d’hypersensibilité aux œstrogènes, comme dans certains cas d’endométriose ou de récepteurs surexprimés.

MAIS elles n’auront aucun impact si la cause est un manque de progestérone, une mauvaise ovulation ou une détox déficiente. Il est donc capital de faire un bilan afin d'apporter une prise en charge ciblée et de ne pas aggraver la situation sans le vouloir.


Pourquoi il est essentiel de comprendre la cause de ton SPM avec une micronutritionniste ?

Sans identifier le mécanisme exact, on risque d’appliquer des solutions inadaptées, et parfois même contre indiquées. Un même symptôme peut venir de plusieurs déséquilibres opposés.

En tant que micronutritionniste formée à la physiologie du cycle, je peux t’aider à établir ton profil et poser les bons leviers : nutritionnels, hormonaux, digestifs, environnementaux.


Le cycle menstruel : un pilier central de la santé féminine

Avoir un cycle menstruel harmonieux, avec une ovulation de qualité, est bien plus qu’une simple question de fertilité ou de confort avant les règles. C’est un véritable indicateur de santé.

Un cycle fluide, régulier, sans douleurs excessives ni symptômes gênants, montre que les systèmes hormonaux, digestifs, nerveux et métaboliques fonctionnent en synergie. Et inversement, un cycle déséquilibré peut être le signal qu’un ou plusieurs de ces systèmes sont perturbés.


Des hormones qui parlent entre elles

Le cycle repose sur un dialogue fin entre les œstrogènes, la progestérone, les androgènes, mais aussi d'autres hormones clés comme l'insuline, le cortisol et les hormones thyroïdiennes.

Chaque déséquilibre dans ce réseau peut avoir des conséquences en cascade :

  • Des œstrogènes déséquilibrés (en excès ou mal éliminés) peuvent générer des symptômes de SPM, des douleurs, une humeur instable.

  • Un manque de progestérone peut altérer la qualité du sommeil, augmenter l’anxiété, favoriser une prise de poids ou des troubles cutanés.

  • Un cortisol trop élevé (lié au stress chronique) peut perturber l’ovulation ou la production hormonale.

  • Des troubles thyroïdiens ou une résistance à l’insuline peuvent aussi influencer la régularité du cycle ou aggraver les symptômes hormonaux.

  • Enfin, une inflammation chronique ou un microbiote intestinal déséquilibré peut modifier la manière dont le corps métabolise et élimine les hormones.


Un cycle bien régulé protège la femme, au-delà de la fertilité

Quand l’ensemble de ces hormones s’équilibre correctement, le cycle devient un véritable allié de santé. Il permet de :

  • Stabiliser l’humeur, améliorer la qualité du sommeil, favoriser une bonne clarté mentale.

  • Préserver les os, la qualité de la peau, les cheveux, et l’énergie globale.

  • Réguler la glycémie et éviter les fringales ou la prise de poids cyclique.

  • Prévenir les déséquilibres hormonaux : syndrome prémenstruel (SPM), endométriose, SOPK, règles abondantes, douleurs, ou encore une transition plus difficile à la ménopause.


Une hygiène de vie adaptée, soutenue par la micronutrition

Un cycle fluide dépend d’une alimentation équilibrée, d’un sommeil réparateur, d’une gestion du stress, d’une bonne digestion, et d’un apport optimal en micronutriments, et nécessite un soutien et des analyses poussées afin de comprendre d'où vient de le déséquilibre.

C’est là que l’accompagnement par un.e micronutritionniste prend tout son sens : comprendre les causes profondes des déséquilibres hormonaux, explorer les axes à rééquilibrer (foie, microbiote, glandes endocrines…), et mettre en place des actions concrètes et personnalisées.



Envie de comprendre enfin la vraie cause de votre SPM et de retrouver un équilibre durable ?


Je vous accompagne en consultation avec une approche personnalisée et fondée sur la micronutrition, la physiologie hormonale et l’écoute de vos symptômes.




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