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Fatigue, stress, sommeil : comprendre les déséquilibres hormonaux pour mieux les corriger grâce à la micronutrition fonctionnelle

  • Photo du rédacteur: Caroline Deherve
    Caroline Deherve
  • 8 mai
  • 4 min de lecture


Vous êtes souvent fatigué(e). Vous avez du mal à vous endormir ou à rester endormi(e). Vous sentez que votre niveau de stress ne redescend jamais vraiment. Ces signaux traduisent souvent bien plus qu’un simple “coup de mou”. Ils sont les reflets d’un déséquilibre hormonal plus profond, qui touche à la fois le stress, le sommeil, l’humeur et l’énergie.

En santé fonctionnelle et en micronutrition, on ne traite pas les symptômes en surface. On cherche à comprendre les interactions complexes du corps, pour identifier la cause réelle du déséquilibre.


Un système hormonal en réseau : quand l’un flanche, les autres suivent


Nos hormones ne travaillent jamais seules. Elles fonctionnent en réseau, s'influencent les unes les autres, et réagissent à notre environnement, notre alimentation et notre mode de vie.

Un déséquilibre isolé est rare : fatigue, insomnies, stress chronique ou sensation de "plus de batterie" sont souvent les signes que plusieurs axes sont déréglés en même temps.



Les grandes hormones de l’équilibre vital


Cortisol : l'hormone du stress… mais aussi du réveil et de la vigilance

Sécrété par les glandes surrénales, le cortisol suit un rythme circadien. Il monte le matin pour nous réveiller, puis diminue progressivement jusqu’au soir.

En excès prolongé, il empêche l'endormissement, augmente la tension mentale, bloque la récupération, ralentit la fonction thyroïdienne, et perturbe la production de sérotonine et de dopamine.En déficit, il rend les réveils très difficiles, provoque une fatigue constante et une faible résistance au stress.


Mélatonine : l’hormone du sommeil et de la régénération

La mélatonine est sécrétée en soirée, lorsque le cortisol baisse, la lumière diminue et que le corps comprend qu’il est temps de dormir.

Mais si le cortisol reste élevé (stress tardif, lumière bleue, repas lourds…), la sécrétion de mélatonine est freinée. Résultat : endormissement difficile, sommeil léger, réveils nocturnes.


Sérotonine et dopamine : équilibre émotionnel et énergie mentale

  • La sérotonine régule l’humeur, la sérénité, la digestion et prépare le corps à produire de la mélatonine.

  • La dopamine soutient la motivation, l’élan vital, l'attention et l’enthousiasme.

Une sérotonine trop basse peut entraîner anxiété, repli sur soi, et troubles du sommeil.Une dopamine faible se traduit par une fatigue psychique, une perte de plaisir, un manque de clarté mentale.

Et les deux sont impactées par le cortisol, la qualité de l’alimentation, le microbiote et les micronutriments.


Thyroïde : chef d’orchestre de la vitalité

Les hormones thyroïdiennes (T4, T3) régulent notre température, notre digestion, notre énergie.Un stress chronique ou un excès de cortisol peut bloquer la conversion de T4 en T3, forme active de l’hormone thyroïdienne.

Et si la thyroïde ralentit, tout le métabolisme ralentit : fatigue, frilosité, brouillard mental, transit lent, prise de poids.


Insuline : le chef d’orchestre de la glycémie (et pas seulement)

Souvent négligée dans les troubles de fatigue et de sommeil, l’insuline joue pourtant un rôle essentiel.Elle régule le stockage du glucose et donc notre énergie disponible. Mais lorsque la glycémie est instable (sucres rapides, repas irréguliers, stress), l’insuline doit intervenir sans cesse, provoquant :

  • des hypoglycémies réactionnelles (coup de pompe, irritabilité, fringales),

  • une stimulation du cortisol (le corps croit manquer d’énergie),

  • un impact sur la sérotonine (moins de précurseurs disponibles),

  • une fatigue paradoxale malgré des nuits correctes.

Un excès d’insuline chronique favorise aussi le stockage des graisses, la fatigue chronique et les troubles du sommeil, en perturbant le rythme naturel des autres hormones.



Des boucles d'interaction puissantes


Ces hormones fonctionnent en cascade. Voici quelques exemples d’interactions qui entretiennent la fatigue, le stress et les troubles du sommeil :

  • Cortisol élevé → thyroïde freinée → moins de dopamine → fatigue mentale

  • Cortisol élevé le soir → mélatonine inhibée → sommeil de mauvaise qualité → cortisol trop bas le matin

  • Glycémie instable → pic d’insuline → chute d’énergie → sécrétion de cortisol → nuit perturbée → fatigue → fringales → cercle vicieux.

  • Carence en micronutriments → moins de dopamine/sérotonine → plus de stress ressenti → hypercortisolémie

  • Hypothyroïdie → ralentissement du métabolisme → fatigue chronique → hypersensibilité au stress

  • Sommeil déstructuré → mauvaise récupération → hyperactivité de l’axe cortisol → inflammation latente

C’est un véritable effet domino. Et tant qu’on ne rétablit pas l’ensemble de l’équilibre, le corps peine à sortir du cercle vicieux.



Le rôle clé de l’alimentation et de la glycémie


Une glycémie instable = une cascade de perturbations

Une glycémie qui oscille (sucres rapides, repas irréguliers, stress, jeûnes mal adaptés) stimule le cortisol, désorganise l’énergie, et favorise la fatigue ou les fringales.

Un petit-déjeuner inadapté, trop sucré, peut provoquer un pic puis une chute de sucre, avec comme conséquence : nervosité, fatigue, compulsions, baisse de dopamine.


Manger tard ou trop lourd : impact direct sur le sommeil

Un repas du soir trop copieux, riche en graisses animales ou pris trop tard :

  • Ralentit la digestion,

  • Maintient le cortisol élevé,

  • Empêche la sécrétion optimale de mélatonine.

C’est un cercle à rompre pour retrouver un bon sommeil et une énergie stable.



Les carences nutritionnelles : un frein hormonal silencieux


Le corps a besoin de micronutriments spécifiques pour produire ses hormones et neurotransmetteurs, les transformer et les utiliser.

  • Fer, zinc, iode, sélénium : indispensables à la thyroïde.

  • Magnésium, B6, tryptophane : cofacteurs pour la sérotonine et la mélatonine.

  • Tyrosine, cuivre, vitamines C et B9 : impliqués dans la dopamine.

Une simple carence peut enrayer toute une cascade hormonale, souvent sans que les analyses classiques ne le montrent.



Une approche individualisée, fonctionnelle, personnalisée


Il n’existe pas un seul protocole pour “la fatigue” ou “le stress”. Car chaque personne a une histoire, un mode de vie, un terrain différent.

En micronutrition fonctionnelle, on va chercher à :

  • Identifier le ou les axes déséquilibrés (cortisol ? thyroïde ? neurotransmetteurs ? insuline ?),

  • Explorer l’alimentation, la glycémie, le rythme de vie,

  • Comprendre l’origine des déséquilibres hormonaux et nutritionnels,

  • Proposer une stratégie personnalisée et globale : alimentation, rythme, soutien micronutritionnel adapté, phytothérapie



Conclusion : retrouver l’équilibre, c’est remettre le corps dans le bon tempo


Fatigue, insomnie, stress chronique ne sont pas des fatalités. Ils sont souvent les signaux que le corps ne parvient plus à orchestrer correctement ses hormones.

Retrouver un bon sommeil, une énergie stable et un esprit plus serein passe par une approche complète, où chaque levier compte : hormones, nutrition, rythme, gestion du stress, qualité du sommeil.

C’est là que la micronutrition fonctionnelle prend tout son sens : remettre en harmonie ce qui s’est déréglé avec douceur, précision et individualisation.





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