Fatigue, douleurs articulaires, tendinites : l’inflammation de bas grade expliquée par une micronutritionniste
- Caroline Deherve
- 4 sept.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 6 jours

L’inflammation de bas grade est une inflammation chronique, discrète et persistante. Contrairement à l’inflammation aiguë (une cheville gonflée, une fièvre), elle agit en silence et use le corps au quotidien.
Symptômes les plus fréquents :
Fatigue chronique, manque d’énergie malgré le repos
Douleurs articulaires, tendinites à répétition, raideurs
Troubles digestifs (ballonnements, SIBO, dysbiose, candidose)
Prise de poids, résistance à l’insuline, fringales sucrées
SPM, endométriose, SOPK ou ménopause compliquée
Maux de tête, peau terne, difficultés de concentration
À long terme, cette inflammation invisible favorise : vieillissement cellulaire prématuré, maladies cardiovasculaires, diabète, cancer, dérèglements hormonaux.
Identifier une inflammation de bas grade est donc essentiel. En tant que micronutritionniste, je vous aide à comprendre ses causes profondes et à corriger le terrain.
Les causes de l’inflammation de bas grade
1. L’alimentation déséquilibrée
Acides gras déséquilibrés : un excès d’oméga-6 (huile de tournesol, viande industrielle) par rapport aux oméga-3 (petits poissons gras, huile de lin, cameline, colza,..) et de graisses saturées/trans augmente la production de prostaglandines pro-inflammatoires.
Acide arachidonique : présent dans la viande grasse et les charcuteries, il nourrit directement les voies inflammatoires.
Excès de sucre : provoque des pics d’insuline → production de cytokines pro-inflammatoires et glycation des protéines (qui “rouillent” les tissus).
Symptômes : fatigue après les repas, douleurs diffuses, surpoids.
Analyses biologiques utiles : profil en acides gras, hémoglobine glyquée, CRP ultrasensible.
2. Dysbiose et troubles digestifs
Un microbiote déséquilibré (SIBO, candidose, dysbiose de fermentation ou de putréfaction,..) entraîne une hyperperméabilité intestinale (“intestin qui fuit”). Des fragments bactériens (LPS) passent dans le sang, activant le système immunitaire et entretenant l’inflammation.
Symptômes : ballonnements, troubles du transit, intolérances, fatigue cérébrale.
Analyses biologiques utiles : DMI/MOU, zonuline, LBP, calprotectine.
3. Stress chronique et cortisol épuisé
Le cortisol est l'hormone de l'éveil et une hormone anti-inflammatoire naturelle. En cas de stress chronique, sa sécrétion est d’abord élevée, puis s’épuise (“cortisol à plat”). Résultat : le corps perd son frein naturel contre l’inflammation.
Symptômes : insomnies, réveils nocturnes, fatigue dès le matin, irritabilité.
Analyses biologiques utiles : CAR (Cortisol Awakening Response), cortisol salivaire 20h, SDHEA
4. Résistance à l’insuline
Une alimentation trop sucrée fatigue le pancréas qui doit produire beaucoup d'insuline. L’insuline devient moins efficace → résistance à l’insuline. Et l'insuline en excès est elle-même inflammatoire. Cette situation provoque une inflammation via les adipokines sécrétées par le tissu adipeux.
Symptômes : faim rapide après les repas, stockage abdominal, baisse d’énergie.
Analyses biologiques utiles : insuline à jeun, HOMA, quicky
5. Stress oxydatif et excès de sport
Chaque respiration produit des radicaux libres. Normalement, ils sont neutralisés par les antioxydants (vitamine C, E, glutathion,..). Mais en cas de pollution, tabac, alcool, déficit en antioxydants, ou excès de sport sans récupération, la balance penche vers le stress oxydatif → qui entretient l’inflammation.
Symptômes : douleurs musculaires persistantes, récupération lente, blessures fréquentes.
Analyses biologiques utiles : marqueurs du stress oxydatif, statut antioxydant.
6. Intolérance à l’histamine
L’histamine est produite naturellement par le corps (notamment par les mastocytes lors d’une réaction allergique). Mais elle est aussi présente dans certains aliments (vin, fromages affinés, charcuteries, poissons fumés). Quand la capacité de dégradation de l’histamine (via l'enzyme DAO) est insuffisante, l’excès entretient l’inflammation.
Symptômes : migraines, démangeaisons, troubles digestifs, palpitations, rougeurs.
Analyses fonctionnelles utiles : DAO, histamine fécale
Pourquoi identifier une inflammation de bas grade est capital
Parce qu’elle agit en silence, elle est souvent négligée. Pourtant, elle prépare le terrain à :
maladies métaboliques (obésité, diabète),
maladies inflammatoires chroniques,
dérèglements hormonaux (endométriose, SOPK, SPM, ménopause compliquée),
vieillissement prématuré.
En tant que micronutritionniste je m'intéresse à la cause : alimentation, digestion, hormones, mode de vie, stress oxydatif. C’est cette approche globale qui permet au corps de retrouver son équilibre.
Conclusion : et vous ?
Vous vous reconnaissez dans ces symptômes : fatigue persistante, douleurs, troubles digestifs, maux de tête ?
Et si c’était une inflammation de bas grade ?
En tant que micronutritionniste, j’accompagne mes patients à identifier la cause profonde et à mettre en place une prise en charge personnalisée : alimentation anti-inflammatoire, équilibre du microbiote, gestion du stress, optimisation du sommeil et du rythme de vie.
N’attendez pas que ces symptômes s’aggravent : prenez rendez-vous dès aujourd’hui pour un bilan en micronutrition.